Le Dernier Couloir Dans une petite ville côtière, une vieille bâtisse abandonnée surplombait les falaises. On racontait qu’elle abritait un mystérieux couloir, visible uniquement à certains moments de la nuit, lorsque la lune éclairait la maison d’une lumière particulière. Les rares personnes qui osaient s’y aventurer affirmaient qu’il était impossible de revenir sur ses pas une fois entré. Émilie, une étudiante en journalisme fascinée par les légendes urbaines, décida d’explorer cette maison pour son blog. Accompagnée de son ami Thomas, plus sceptique, elle s’y rendit un soir de pleine lune. Ils pénétrèrent dans le manoir, leur lampe torche révélant des murs décrépis et des meubles recouverts de draps poussiéreux. Rien de particulièrement effrayant, jusqu’à ce qu’Émilie trouve une porte entrebâillée qui n’était pas mentionnée dans les plans de l’édifice. En poussant la porte, ils découvrirent un couloir sombre, illuminé par un étrange éclat argenté provenant d’une source invisible. En avançant, ils remarquèrent des portraits suspendus aux murs. Ces portraits semblaient changer de visage à mesure qu’ils progressaient. L’un d’eux représentait un vieil homme au regard perçant. Lorsqu’ils passèrent devant, son expression se mua en une grimace furieuse. Thomas recula, terrifié, mais Émilie, animée par sa curiosité, continua à avancer. Plus ils avançaient, plus le couloir semblait s’étirer, et la porte par laquelle ils étaient entrés avait disparu. Leurs téléphones ne captaient plus aucun signal. Émilie trouva un journal posé sur une table, ouvert à une page où était écrit : “Seuls ceux qui confrontent leur plus grande peur trouveront la sortie.” À ce moment, le couloir plongea dans une obscurité totale, et des murmures indistincts résonnèrent autour d’eux. Une silhouette émergea au bout du couloir, prenant la forme de la plus grande crainte de chacun : pour Thomas, c’était une ombre gigantesque rappelant l’accident de voiture qui avait tué sa sœur. Pour Émilie, c’était son père, décédé lorsqu’elle était enfant, la regardant avec reproche. Paralysés par la peur, ils durent affronter ces apparitions. Émilie s’approcha de son “père”, réalisant que ce n’était qu’une illusion. En l’acceptant, la silhouette s’effaça, et une porte apparut devant elle. Thomas, quant à lui, fut incapable de surmonter son traumatisme et disparut dans l’obscurité du couloir. Émilie sortit finalement du manoir, son esprit tourmenté par ce qu’elle avait vu et perdu. Mais lorsqu’elle consulta les photos qu’elle avait prises à l’intérieur, elle découvrit un détail terrifiant : sur chaque cliché, Thomas apparaissait toujours derrière elle, son visage déformé par la peur, comme s’il n’avait jamais vraiment quitté ce couloir maudit…