C’était une fin d’après-midi comme tant d’autres pour Sarah. Elle rentrait chez elle après une longue journée de travail, sac sur l’épaule, écouteurs vissés dans les oreilles. Le soleil déclinait doucement, colorant le ciel de nuances orangées, mais pour Sarah, ce moment n’avait rien de paisible. Elle connaissait ce trajet par cœur, chaque pavé, chaque virage, chaque regard oppressant qu’elle devait ignorer. Mais aujourd’hui, quelque chose était différent. Dès qu’elle avait quitté son bureau, elle avait remarqué un groupe de trois hommes adossés à un mur près du carrefour. Le genre de scène qu’elle redoutait. Elle baissa les yeux, espérant passer inaperçue, mais elle entendit un sifflement suivi d’un "Hé, mademoiselle, t’es charmante !" Elle accéléra le pas, sans répondre, comme on lui avait toujours conseillé. Ignorer. Faire comme si ça n’existait pas. Mais leur insistance brisait le silence. "Hé, t’es sourde ou quoi ? On te parle !" lança l’un d’eux, visiblement vexé par son mutisme. Sarah sentit son cœur s’emballer. Ses mains tremblaient. Les commentaires devinrent plus crus, plus agressifs. Elle se retourna brièvement pour voir s’ils la suivaient. Oui. Deux d’entre eux s’étaient détachés du groupe et avançaient maintenant derrière elle. "Tu joues à quoi, là ? On veut juste discuter !" lança l’un d’eux, un sourire narquois étalé sur son visage. Elle attrapa son téléphone et fit semblant d’appeler quelqu’un. "Oui, je suis en route. Oui, j’arrive dans cinq minutes." Sa voix tremblait, mais elle espérait que cela suffirait à les décourager. Rien n’y fit. Ils continuèrent de la suivre, riant entre eux comme si tout cela n’était qu’un jeu. Elle finit par bifurquer dans un petit café qu’elle connaissait. À peine entrée, elle sentit les regards pesants disparaître. Derrière le comptoir, un serveur compatissant lui demanda si tout allait bien. Les larmes aux yeux, elle hocha la tête, trop épuisée pour expliquer. Cette expérience n’était pas la première pour Sarah. Elle faisait partie de son quotidien, comme pour tant d’autres femmes. À chaque fois, la peur, la colère, et l’impuissance s’entremêlaient. Pourquoi devait-elle subir ça simplement parce qu’elle était une femme, simplement parce qu’elle marchait dans la rue ? Ce soir-là, en rentrant chez elle, elle prit une décision. Elle partagerait son histoire. Sur les réseaux sociaux, elle écrivit un long post décrivant cette énième agression. "Ce n’est pas un compliment. Ce n’est pas une blague. C’est du harcèlement. Et ça doit cesser." À sa grande surprise, des centaines de femmes partagèrent leurs propres histoires, créant un espace de solidarité et de soutien. Ce qui avait commencé par une marche oppressante devint finalement un pas vers un changement. Sarah n’était plus seule. Et elle savait que, petit à petit, les choses pouvaient évoluer. With Dream Machine AI

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